Bloc Autonome d’Eclairage de Sécurité

Les types d’éclairage de sécurité

Dans tout type d’établissement un éclairage électrique doit être prévu. 

Cet éclairage comprend:
– Un éclairage normal,
– Un éclairage de remplacement éventuel (permettant de poursuivre l’exploitation de l’établissement en cas de défaillance de l’éclairage normal),
– Un éclairage de sécurité (permettant l’évacuation de l’établissement en cas de défaillance de l’éclairage normal et/ou de remplacement).

L’éclairage de sécurité assure 2 fonctions

Définies dans l’article EC8 du règlement de sécurité:
– L’éclairage d’évacuation,
– L’éclairage d’ambiance ou d’anti-panique.

L’éclairage de sécurité doit être à l’état de veille pendant l’exploitation de l’établissement.
Il est mis ou maintenu en service en cas de défaillance de l’éclairage normal et/ou de remplacement. 
 
En cas de disparition de l’alimentation normale et/ou remplacement, l’éclairage de sécurité est alimenté par une source de sécurité dont la durée de fonctionnement doit être de 1 heure au moins.

Il comporte :
– Soit une source centralisée constituée d’une batterie d’accumulateurs alimentant des luminaires.
– Soit des blocs autonomes.

Éclairage d’évacuation:

L’éclairage d’évacuation doit permettre à toute personne d’accéder à l’extérieur, à l’aide des foyers lumineux assurant notamment l’éclairage des cheminements, des indications de balisage visées à l’article CO 42, des obstacles et l’indication des changements de direction.
 
L’éclairage d’évacuation est installé :
– Dans les couloirs et les dégagements avec un maximum de 15 m entre chaque foyer lumineux,
– Au-dessus de chaque porte de sortie ou de sortie de secours,
– Au-dessus de chaque obstacle,
– À chaque changement de direction du chemin d’évacuation.
 
Les foyers lumineux doivent avoir un flux lumineux assigné d’au moins 45 lumens.

Éclairage d’ambiance et/ou anti-panique:

L’éclairage d’ambiance ou d’anti-panique doit être installé dans tout local ou hall dans lequel l’effectif du public peut atteindre 100 personnes en étage ou au rez-de-chaussée ou cinquante personnes en sous-sol.

Cet éclairage doit être basé sur un flux lumineux assigné d’au moins 5 lumens par m² de surface du local.
La distance entre 2 foyers lumineux doit être au plus égale à 4 fois la hauteur d’installation.
L’éclairage d’ambiance ou d’anti-panique doit être réalisé de façon que chaque local ou hall soit éclairé par au moins deux foyers lumineux.

Exploitation et maintenance des installations d’éclairage de sécurité

L’éclairage de sécurité doit être mis à l’état de veille pendant les périodes d’exploitation.
L’éclairage de sécurité doit être mis à l’état de repos ou d’arrêt lorsque l’installation d’éclairage normal est mise intentionnellement hors tension 
Dans le cas d’une source centralisée constituée d’une batterie d’accumulateurs, l’exploitant agit sur les dispositifs de mise à l’état d’arrêt des alimentations électriques de sécurité prévus à l’article EL 15.
Dans le cas de blocs autonomes, l’exploitant doit, après ouverture du ou des dispositifs de protection générale, mettre à l’état de repos les blocs autonomes qui sont passés à l’état de fonctionnement, en agissant sur le ou les dispositifs de mise à l’état de repos.

Vérifications réalisées par l’exploitant

L’exploitant doit s’assurer périodiquement :
• une fois par mois :
– Du passage à la position de fonctionnement en cas de défaillance de l’alimentation normale et à la vérification de l’allumage de toutes les lampes (le fonctionnement doit être strictement limité au temps nécessaire au contrôle visuel),
– De l’efficacité de la commande de mise en position de repos à distance et de la remise automatique en position de veille au retour de l’alimentation normale,
• une fois tous les six mois : de l’autonomie d’au moins 1 heure.
 
Dans les établissements comportant des périodes de fermeture, ces opérations doivent être effectuées de telle manière qu’au début de chaque période d’ouverture au public, l’installation d’éclairage ait retrouvé l’autonomie prescrite.
Ces opérations peuvent être effectuées automatiquement par l’utilisation de blocs autonomes comportant un système automatique de test intégré (SATI) 
Les opérations ci-dessus, et leurs résultats doivent être consignés dans le registre de sécurité. 

Maintenance et vérifications techniques réalisées par l’exploitant

– L’exploitant de l’établissement dispose en permanence de lampes de rechange correspondant aux modèles utilisés dans l’éclairage de sécurité, que celui-ci soit alimenté par une source centralisée ou constitué de blocs autonomes,
– Une notice descriptive des conditions de maintenance et de fonctionnement est annexée au registre de sécurité,
Elle comporte les caractéristiques des pièces de rechange,
– L’entretien des blocs autonomes doit être réalisé dès qu’une anomalie est constatée. Cette constatation peut être réalisée grâce aux voyants du système SATI pour les blocs autonomes qui en sont dotés,
– Ces opérations d’entretien doivent être consignées dans le registre de sécurité.

La norme NF C 71-830 d’août 2003 définit les règles applicables pour la maintenance des BAES et BAEH:
– La maintenance mensuelle et semestrielle effectuée par l’exploitant,
– La maintenance annuelle effectuée par une personne qualifiée,
– La récupération des composants interchangeables (accumulateurs, tubes fluorescents, etc.).
 
Dans tout type de bâtiment, la sécurité des personnes se doit d’être garantie, aussi, des systèmes d’éclairage, de sécurité et d’alarme incendie doivent être mis en place en suivant une réglementation bien précise. Vous vous assurez de réaliser les installations conformes aux normes en vigueur, quel que soit votre établissement. Nous vous donnons ici toutes les informations.